Biologie des Infections à Polyomavirus (BIP)

Biologie des Infections à Polyomavirus (BIP)

Responsable de l'équipe : Antoine TOUZE

https://www6.val-de-loire.inrae.fr/infectiologie-santepublique/Recherches/Pole-virologie/Biologie-des-infections-a-polyomavirus

Thématique et axes de recherche

L’objectif principal de l’équipe Biologie des Infections à Polyomavirus (BIP) est l’étude des infections par les polyomavirus chez l’homme avec une attention particulière pour l’association entre le polyomavirus de Merkel (MCPyV) et le Carcinome à cellule de Merkel (CCM), cancer cutané rare mais agressif. La découverte de ce virus a apporté un regain d’intérêt pour cette famille virale et a conduit à l’identification de nombreux nouveaux polymavirus humains associés ou non à des pathologies chez l’homme.

La présence dans notre équipe de dermatologues et d'anatomopathologistes en lien avec les différents services de dermatologie du Grand Ouest a permis de mettre sur pied une cohorte de patients présentant un carcinome de Merkel (N=150) afin de rechercher des marqueurs diagnostiques et pronostiques liés aux virus ou à l’hôte.

Afin de mieux connaitre l’interaction des différentes protéines virales avec la cellule hôte, les travaux actuels visent à identifier les partenaires cellulaires des protéines structurales et des protéines précoces (oncogènes). L’identification de ces partenaires permettra de répondre à des questions qui restent en suspens sur l’entrée virale et sur le mécanisme de l’oncogenèse mais également de proposer des molécules inhibitrices des interactions avec un potentiel thérapeutique qui seront évaluées dans un modèle animal de CCM. Ce modèle a d’ailleurs été mis au point en 2017 et a permis d’évaluer une biothérapie du CCM.

D’autres aspects de la physio-pathologie du carcinome à cellules de merkel, comme la caractérisation de l’infiltrat lymphocytaire tumoral, et l’étude de l’histogénèse du CCM sont en cours.

Lors des travaux d’interactomique sur les oncogènes du MCPyV, les protéines précoces du polyomavirus BK (BKPyV) ont initialement été utilisées à titre de comparaison. Les résultats obtenus pour ces protéines nous permettent d’envisager l’identification de molécules à potentiel thérapeutique. En effet, même si ce polyomavirus est le premier polyomavirus décrit chez l’homme en 1971, il n’existe toujours pas de thérapie spécifique pour lutter contre ce virus fortement associé, depuis l’établissement des traitements anti-rejet de nouvelle génération, à des néphropathies chez les sujets transplantés de rein ou de moelle.

Date de modification : 31 juillet 2023 | Date de création : 24 juin 2015 | Rédaction : Fabienne PROTEAU