Offre de thèse en bactériologie - INRAE (France)

Offre de thèse en bactériologie - INRAE (France)

28 février 2022

Titre : Caractérisation du passage vacuole-cytosol et de l’hyper-réplication cytosolique lors de l’infection des cellules eucaryotes par Salmonella in vitro et in vivo

Début de la thèse : 1er octobre 2022

Date limite de candidature : 15 avril 2022

Laboratoire d’accueil :

Le projet de thèse se déroulera à l'Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement (INRAE) sur le centre Val de Loire, un des grands pôles mondiaux de la recherche animale. L’UMR Infectiologie et Santé Publique (150 personnes) s’intéresse aux relations hôte-pathogène depuis l’échelle moléculaire, et cellulaire jusqu’à l’échelle de l'animal. Elle conduit ses recherches en fédérant des compétences dans les grandes disciplines de l’infectiologie : la biologie cellulaire, la bactériologie, la parasitologie, la virologie ou l’immunologie. L'équipe d'accueil « Signalisation, Portage et Virulence bactérienne » est composée de 10 permanents et étudie les mécanismes de virulence et de portage asymptomatique des salmonelles.

Description du projet :

Les salmonelles sont une des quatre principales causes mondiales de maladies diarrhéiques humaines. Elles ont la particularité d’infecter de nombreux hôtes animaux et humain et d’induire en fonction de l’hôte un portage asymptomatique, des gastro-entérites ou des infections systémiques létales. Ce pathogène intracellulaire facultatif entre, survit et se multiplie dans les cellules eucaryotes phagocytaires ou non. Cette interaction avec les cellules hôtes est essentielle à l’infection. La niche intracellulaire la plus caractérisée est la Salmonella containing vacuole (SCV). Cependant, il a été montré récemment que Salmonella peut s’échapper de la SCV puis hyper-répliquer dans le cytosol de la cellule hôte ce qui va conduire à la lyse des cellules. Salmonella est ainsi relarguée massivement, ce qui exacerbe la dissémination du pathogène. Deux facteurs bactériens, la protéine de membrane externe PagN et l’appareil de sécrétion de type III n°1 (T3SS-1) ont été impliqués dans l’échappement de la SCV et l’hyper-réplication de Salmonella respectivement. L’objectif de la thèse est de caractériser l’échappement vacuolaire et l’hyper-réplication cytosolique de Salmonella lors de l’infection des cellules hôtes in vitro et in vivo. Des approches d'imagerie, de cytométrie en flux et de protéomie seront utilisées sur des modèles murins et organoïdes. Ces travaux permettront de mieux comprendre les mécanismes de survie conduisant à l’hyper-réplication de ce pathogène dans les cellules eucaryotes et à évaluer l’importance de ce phénomène in vivo en fonction des types cellulaires infectés par Salmonella et des différentes pathologies induites par le pathogène. L’identification des acteurs bactériens et cellulaires impliqués dans l’échappement vacuolaire permettra de mieux comprendre cette étape clé de la pathogénèse et ouvrira de nouvelles pistes pour lutter contre les salmonelloses.

Financement : Contrat doctoral

Profil du candidat :

Formation : Master 2 ou équivalent en microbiologie et/ou biochimie. Mention souhaitable en M1 et M2.

Nous recherchons un/e doctorant/e enthousiaste et dynamique ayant un grand intérêt pour l'étude des interactions hôte-pathogène. Le/la candidat/e idéal/e aurait des compétences en microbiologie cellulaire, en biochimie et il/elle aurait également déjà manipulé des pathogènes de classe 2. A minima, une de ces compétences est nécessaire pour postuler.  

Il est indispensable par contre d'accepter la réalisation d'expérimentations sur animaux. Une formation sera prévue dès la 1ère année de thèse.

Contacts : Isabelle Virlogeux-Payant isabelle.virlogeux-payant@inrae.fr

                    Sébastien Holbert sebastien.holbert@inrae.fr

Date de modification : 31 juillet 2023 | Date de création : 28 février 2022 | Rédaction : Morgane Delavergne