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Avec la pandémie de la COVID-19 en cours, il est courant d'entendre que le commerce et la consommation d'espèces sauvages menacent la sécurité sanitaire. Il y a beaucoup de messages avec des vues simples mais parfois dangereuses suggérant que l'interdiction du commerce des espèces sauvages serait une solution efficace pour contrôler les maladies zoonotiques. Malgré le lien supposé entre la COVID-19 et un marché d’animaux à Wuhan, l'interdiction du commerce des espèces sauvages entrainerait la création de circuits commerciaux illégaux, ce qui réduirait l’efficacité de la surveillance. Un autre impact négatif pourrait être la plus grande difficulté de conservation d’espèces sauvages lorsque celles-ci sont associées à ou identifiées comme «responsables» d’une épidémie, entraînant également un moindre respect de la nature par les populations. Nos comportements, nos industries, notre agriculture et le contexte de mondialisation actuel sont les vrais moteurs de l'émergence de nouvelles maladies. L'opinion publique devrait plutôt se concentrer sur la préparation aux épidémies et réfléchir à nos faiblesses en matière de sécurité sanitaire mondiale.

Lien : https://www.thelancet.com/journals/lanplh/article/PIIS2542-5196(20)30123-6/fulltext